Ma passion

La couture, cette passion que ma Bonne Maman m’a transmise.

Bonne maman

Quand j’étais petite, je regardais avec admiration ma grand-mère se servir de sa machine à coudre. Pour moi, c’était merveilleux. Une si petite machine qui peut faire de si jolies choses. Je passais des heures dans son atelier à la regarder, à trier les boutons, ramasser les épingles tombées par terre. J’adorais mettre son porte épingle mauve autour de mon poignet et me sentir moi aussi un peu couturière. Il était bien évidemment trop grand et mon poignet trop petit, mais je me sentais fière. Je peux encore me souvenir très clairement de son visage pendant qu’elle cousait, une épingle entre les dents, et j’entends encore le bruit de sa respiration, toute concentrée qu’elle était.

À plusieurs occasions, elle m’a confectionné des vêtements. Je me souviens très bien de ce pantalon en jeans pattes d’éléphants et de cette robe violette qu’elle avait mis un soin particulier à me faire. Ce sont de très jolis souvenirs que je garde d’elle, même après autant d’année.

Ma bonne maman, elle est partie quand j’avais 16 ans, mais c’est assez d’années pour qu’elle me transmette sa passion pour la couture.

Noël

Depuis longtemps maintenant j’ai toujours su qu’un jour, je me mettrais à la couture. Mais ce ‘quand’, était souvent repoussé, sous prétexte d’avoir toujours quelque chose d’autre à faire, étant une amoureuse de découverte et de nouveaux apprentissages.

C’est à Noël que le miracle eu lieu et que la magie allait commencer à opérer. J’avais dû parler pas mal de cette envie de me mettre à la couture, car cette année-là, Edmond m’a offert un livre de couture, mon tout premier livre. Je l’ai feuilleté, je l’ai lu, j’y ai appris beaucoup de choses. Mais il fallait bien me rendre à l’évidence. Pour pouvoir mettre en pratique toutes les choses que je venais d’apprendre, il me fallait une machine à coudre.

Porte-bébé

J’ai donc acheté ma toute première machine à coudre. J’étais fière avec ma Toyota Super Jeans ! J’ai commencé par réaliser les ourlets de mes rideaux, qui en avait besoin depuis déjà trop longtemps. Et puis, je me suis lancée un défi, un gros défi. Coudre mon premier porte-bébé. Léa avait 10 mois et je trouvais l’idée de me coudre un porte-bébé plutôt alléchante, surtout vu le prix des portes bébés.

J’ai donc commencé à faire mes recherches, flâné sur plein de sites de couture dans toutes les langues et j’ai découvert un nouveau monde qui s’offrait à moi. Tellement de possibilités, tellement de choix, de manière, de techniques à découvrir. J’ai synthétisé ce que je venais d’apprendre, j’ai fait un patron approximatif de ce que j’avais en tête, je suis allée acheter mon tissu au Marché de St-Jean à Namur et je me suis lancée.

J’ai passé beaucoup de temps, les ciseaux à la main, à enfin me décider à couper ce magnifique tissu bleu et beige à thème floral. Parce qu’une fois coupé, plus de retour en arrière possible. J’ai assemblé, désassemblé, beaucoup réfléchis entre les étapes, cousu, beaucoup décousu, un peu ou même beaucoup râlé par moments et est enfin venu le moment où j’avais réussi. Ce moment était là, juste là. Ce moment où j’avais enfin réalisé ma toute première couture, imaginé et créé par mes petites mains. J’étais fière, j’étais heureuse et cerise sur le gâteau, je pourrais l’utiliser avec ma toute première petite fille d’amour.

À ce moment-là, je savais que cette histoire ne s’arrêterait pas là.